Lundi, 11 décembre 2023
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Esprit et charisme prophétiques (Père Antonio Gentili)

« Mon témoignage est l’Esprit de prophétie » dit le Christ (Message du 26.10.1986) en actualisant une expression de l’Apocalypse (Ap. 19,10) Ce charisme « explose » dans l’ère messianique dans laquelle nous vivons, qui est la dernière ère du monde. «  La dernière phase des temps est déjà arrivée à nous », rappelait le concile Vatican II (1). Il n’y a qu’à prendre au sérieux ce qu’on lit dans Actes 2,17 : «  vos fils et vos filles seront prophètes…ils auront des visions…auront des songes…  » Ce texte revient fréquemment dans les cahiers de Vassula. Il serait donc opportun de suivre les mouvements de l’éternelle actualité du charisme prophétique dans l’Eglise de Dieu.

Le Concile nous rappelle que «  le Christ, le grand Prophète… accomplit Son office prophétique jusqu’à pleine maturation de la gloire, non seulement à travers la hiérarchie … mais aussi à travers les laïcs, et pour cela Il les fait Ses témoins en leur donnant le sens de la foi et la grâce de la parole  » (2). Le concile affirme que les charismes prophétiques, ainsi que tout autre charisme que l’Esprit Saint «  distribue parmi les fidèles de tout ordre » en vue du « renouvellement de l’Eglise  », doivent être accueillis avec « gratitude et consolation  » et doivent être soumis au jugement de l’autorité « à laquelle revient la charge de les examiner dans leur totalité et de retenir ce qui est bon, sans nullement éteindre l’Esprit » (3).

Cela nous explique que l’Eglise jouisse (dans le double sens d’en bénéficier et de s’en réjouir), dans les époques cruciales de son histoire, de voix prophétiques tendant à restituer à son visage défiguré la splendeur des traits célestes. Et puisque l’Esprit suscite dans l’Eglise d’aujourd’hui, tournée vers le bimillénaire de l’incarnation, un désir renouvelé de l’Epoux et est en train de la préparer à la rencontre nuptiale avec Lui, ceux qui sont appelés les temps de l’Esprit ne pourront ne pas sensibiliser les fidèles au réveil du charisme prophétique, le charisme à convoiter plus que tout autre charisme (1 Co 14,1) et à ne mépriser d’aucune manière (1 Th 5,20).

Le charisme prophétique enseigne à lire l’histoire avec les yeux de Dieu, à y cueillir Son plan de salut et à en favoriser la réalisation. C’est une annonce et une dénonciation en même temps : remontrance et consolation. Grégoire le Grand, en expliquant au peuple les prophéties d’Ezéchiel, enseignait que «  trois sont les temps de la prophétie : le passé, le présent et le futur » et que « la finalité spécifique de la prophétie n’est pas de prédire le futur, mais de révéler ce qui est caché » et qu’il est « propre à l’Esprit de prophétie de prouver le futur à travers le passé  » (4).

Professionnels de la prophétie

L’Esprit prophétique du peuple de Dieu est suscité et ravivé par des hommes et des femmes qu’on pourrait désigner comme étant des professionnels de la prophétie, appelés à elle par un don singulier de l’Esprit.

Ici notre pensée va à une sainte qui fut appelée « voyante du Nouveau Pacte  » «  apôtre et prophétesse » : Brigitte de Suède, qui vécut de 1302/3 à 1373 (5).
En effet, on a célébré récemment le centenaire de la canonisation, advenue le 7 Octobre 1391, moins de vingt ans après sa mort. Contemporaine de l’une des périodes les plus tourmentées et obscures de l’histoire de l’Eglise, de la captivité avignonnaise qui vit les papes éloignés de Rome de 1305 à 1377, Brigitte, devenue veuve en 1344, après vingt-huit ans de mariage et huit enfants, se transféra à Rome en 1349. Elle voulait célébrer l’Année sainte en 1350, sollicitée et obtenue par Clément VI qui en établit la répétition chaque cinquante ans.

Brigitte eut des dons mystiques singuliers qui se manifestèrent par des visions corporelles et des locutions sensibles. Le Christ, son interlocuteur, lui précisa : «  Je ne te parle pas seulement pour toi-même, mais pour le salut des autres. Je t’ai choisie comme épouse, pour te montrer Mes secrets. Tu verras et entendras des réalités spirituelles et tu seras Mon instrument » (6).

Comme on peut facilement imaginer, la crédibilité de Brigitte fit son chemin parmi mille obstacles, surtout de la part du monde ecclésiastique qu’elle entendait aider. Le moins qu’on ait dit d’elle, c’est qu’elle était « imposteur  » et « sorcière ». Les avertissements du Christ étaient pris pour des menaces injustifiées. La vision qu’elle eut en Saint-Pierre de Rome comme d’une ville « vide des amis de Dieu  » et réduite à un nid de vipères et de scorpions (7), ne pouvait pas plaire à la hiérarchie de l’époque. Mais la sainte eut beau jeu en montrant le bien fondé de ses prédictions. Les papes, en premier, auxquels elles étaient destinées, se laissèrent adoucir, du moment que la hiérarchie est appelée à accueillir la prophétie authentique et à en tirer profit. Quelques papes eurent des rapports très étroits avec cette reine qui se fit pèlerine de Saint- Jacques de Compostelle à Jérusalem, en passant par Lorette et Assise, et devint ensuite religieuse dans l’institut qu’elle-même fonda. Ils finirent par céder à ses pressions, à en partager les appels, et à en accueillir les sévères diagnostics sur la chrétienté de l’époque ; Catherine de Sienne (1347-1380) trouvera le chemin aplani pour porter à terme le « rêve  » du retour du successeur de Pierre sur son Siège et de la recomposition de l’unité dans l’Eglise.

De l’authenticité des Révélations de Brigitte - ainsi est intitulé le recueil de 486 oracles publiés en 8 volumes, scrutés par les guides spirituels de la sainte et mis sous presse pour la première fois en 1492 - on continua à discuter même après la canonisation, dans les conciles de Constance (1414-18) et de Bâle (1433-36) ; et bien que Boniface IX, en l’élevant à l’honneur des autels, eut reconnu qu’elle était dotée « d’esprit prophétique  » et que le plus célèbres des inquisiteurs, Tomas de Torquemada, considérât comme authentiques les visions de la mystique scandinave.

On précisa que ces «  révélations  » ne pouvaient pas être considérées comme « écriture sacrée » et qu’elles méritaient uniquement l’assentiment de la foi humaine, comme pour les choses probables et utilement crédibles, selon la formule classique de Benoît XIV (8).

Ce juste éclaircissement ne peut en aucun cas priver la prophétie - après en avoir vérifié la sincérité et l’authenticité - de son rôle irremplaçable dans l’Eglise, fondée justement sur les apôtres et sur les prophètes (Ep 2,20). Et cela surtout dans le cas, comme il en fut pour Brigitte, où les prophètes entendent agir en union étroite avec les successeurs des apôtres et, en premier, avec les successeurs de Pierre.

Actualité du charisme prophétique

La rencontre internationale d’étude qui a eu lieu à Rome du 3 au 5 octobre 1991, avait pour titre : « Sainte Brigitte prophète des temps nouveaux. Actualité d’un message » et parmi Les femmes selon Vojtyla (livre publié récemment en italien), Brigitte de Suède est aussi présentée comme «  prophète des temps nouveaux » (9). Lino Lozza, directeur de la revue œcuménique Unitas, présente pour l’occasion notre sainte comme « Maîtresse de spiritualité et prophète pour le troisième millénaire » (10). Ces soulignements naissent de l’intuition de la coïncidence singulière qu’on reconnaît entre notre époque et celle de Brigitte, mais surtout de la reconnaissance de son magistère inspiré, utile aussi bien à l’Eglise qu’au monde d’aujourd’hui. Elle appartient en effet à ces nombreuses «  femmes parfaites » qui - malgré les persécutions les difficultés et les discriminations - ont participé à la mission de l’Eglise. (11)

Si tout ceci est vrai, nous ne pouvons pas ne pas saluer avec autant d’enthousiasme - après attentif discernement et dépassées les barrières « sociologiques » qui réduisent la prophétie aux mouvements de libération et à la contestation ecclésiastique - les ferments prophétiques actuels, qui semblent reparcourir le pénible itinéraire de la voyante de Suède.

Parmi les nombreuses voix charismatiques contemporaines, il nous semble que la plus proche de Brigitte soit liée actuellement au nom de Vassula, femme de souche grecque, de nationalité cosmopolite, de religion orthodoxe, de spiritualité sincèrement catholique, épouse et mère de deux enfants.

Le crédit que nous entendons attribuer au témoignage de Vassula est appuyé sur l’autorité de ses guides spirituels et, de toute manière, est en attente du verdict ecclésiastique (cf. 20.9.1987) qu’on peut prévoir non moins ardu que celui de Brigitte, étant donné la répétition de l’Histoire, non outrepassée par cette « crédibilité humaine  » qu’on pratique envers des évènements caractérisés par la droiture de la conscience, la sincérité du cœur, le discernement spirituel, l’orthodoxie de la doctrine et les fruits copieux des conversions. Le cas de Brigitte nous enseigne beaucoup de choses, s’il est vrai qu’elle est aussi prophète pour notre époque.

Les messages du Christ, contrairement à Brigitte qui les dictait à son père spirituel, sont écrits directement par Vassula elle-même à travers une sorte d’écriture guidée et sont accompagnés de locutions et de visions intérieures, comme il en fut aussi pour la sainte de Finstald. Pour Vassula, valent aussi les éclaircissements que le Christ donnait à Brigitte : «  Les paroles spirituelles te sont dites en métaphores, autrement ton esprit ne pourrait pas comprendre… Tu vois des choses spirituelles comme si elles étaient corporelles  » (12) La construction entière, même de ces nouvelles « révélations  » (à écrire toujours avec une minuscule), est donc symbolique ; pas seulement, elles se situent dans le sillon de la Révélation (cette fois- ci avec une majuscule) et l’actualisent.

Le Christ assure qu’Il est en train de « travailler dans beaucoup de cœurs  » (Message du 1.2.1988) et qu’il ne parle pas seulement à Vassula mais «  à chaque âme » (Message du 16.1.1991). Il tient à préciser qu’Il «  ne révèle rien de nouveau  » (Message du 10.1.1990), mais Il « répète les mêmes vérités qui nous ont déjà été données  » (Message du 23.7.1991).

Nous restituer la mémoire de l’âme

Dans la « prophétie  » de Vassula, domine une claire vision d’un rapport conjugal avec le Christ : «  Aime-Moi et Ma soif sera étanchée » (Message du 8.4.1988), et en ceci s’explicite la vocation de l’Eglise tout entière, épouse qui soupire après le baiser de l’Epoux. Le susmentionné Concile, après une vingtaine de passages éparpillés ci et là dans ses documents, parle du «  mystérieux mariage » entre le Christ «  Epoux de l’Eglise »et l’Eglise «  Epouse du Verbe Incarné » et en 1977 la Commission théologique internationale confirme dans une de ses proclamations que le «  Christ est certainement l’Epoux par excellence … Bien que ce titre- y lit-on - soit ordinairement négligé par la christologie, pour nous il doit trouver toute sa signification… Jésus est l’Epoux par excellence  ». (13)

Méditée sous cet angle, la prophétie de Vassula n’est ni plus ni moins que l’histoire de l’âme, et le Christ, en ces pages dues à Sa «  dictée » vient « nous rendre la mémoire de notre âme » (Message du 11.2.1992). Il est donc indispensable que tous ceux qui réfléchissent sur ces pages s’identifient avec Vassula, la considèrent un «  signe » (Message du 16.11.1988) et se laissent provoquer par la tendresse et par l’authentique « passion d’amour » qui pousse le Christ à rencontrer les âmes. Malheureusement, nous avons perdu l’habitude d’un tel langage … celui d’un saint Bernard, dans les siècles passés, quand il expliquait le Cantique des cantiques à ses moines.

Cette observation nous suggère d’ouvrir une parenthèse. L’examen de n’importe quelle prophétie doit commencer par l’évènement et passer ensuite à l’interprétation. Si les faits nous parlent d’une expérience d’amour dans laquelle s’exprime le rapport pur de l’âme avec Dieu, nous devons nous convertir à cette vision, même si à première vue elle semble violer nos catégories atrophiées de rationalisme et pauvres de ferveur authentique. En d’autres termes, nous ne devons pas rejeter des faits - une fois certains de leur authenticité - seulement parce qu’ils ne cadrent pas avec nos catégories mentales. De cette manière, qui aurait jamais cru à la Résurrection ?

En revenant aux messages diffusés par Vassula, le Christ fait un diagnostic sévère et implacable de Son épouse, qui est l’Eglise et, par réflexe, l’humanité toute entière, mais en même temps, Il ouvre des horizons de régénération universelles et d’espoir. Il nous sollicite avant tout à lire les signes des temps et répète maintes fois que Ses signes « ne finiront jamais » (Message du 28.5.1987) et que de ceux-ci se font porte-parole, les « prophètes d’aujourd’hui  » (Message du 6.7.1990), auxquels Il répète substantiellement qu’Il « est sur le chemin de Son retour à nous » (Message du 8.11.1989) et Il nous offre des indices qui «  ne sont pas les signes de la fin du monde  », mais «  les signes de la fin d’une ère » (Message du 31.1.1990). «  Le temps presse », «  les Ecritures sont en train de s’accomplir  » ; on lit à répétition : «  les premières douleurs de l’enfantement ont commencé ». « La création est perverse » (Message du 27/29.4.1988) « La Maison de Dieu » l’Eglise « est en ruine » (Message du 25.4.1988). Nous vivons dans un «  temps de rébellion », en une «  ère de ténèbres  ». La plainte du Christ s’exprime en des tons soufferts et durs. Des paroles comme apostasie, désolation, désert, trahison, décomposition, mortification, industrialisation, vulgarité, dévastation…ne laissent pas de voies d’issue à nos excuses. D’un autre côté, Le Christ affirme catégoriquement qu’Il vient «  pour ressusciter cette ère morte en une ère vivante » (Message du 3.6.1989) ; qu’il ne vient pas « pour nous menacer », mais « pour nous avertir » (Message du 10.4.1990) : « Je ne vous menace pas, Je vous préviens par amour » (Message du 3.12.1988).

Comme déjà l’affirmait Brigitte, plusieurs sont les responsabilités attribuées à la classe sacerdotale, où, à côté des descendants d’Abel, «  les prêtres de l’Amen  » (Message du 29.10.1991), il y a les descendants de Caïn (« Mon Eglise est pleine de Caïns », Message du 13.5.1989) ; deux figures emblématiques de «  ministres » dont les offrandes étaient de natures aux effets opposés.

La « grande tribulation  » purificatrice qui tracasse l’Eglise et le monde et dont on annonce l’accomplissement en notre ère, annonce « la nouvelle pentecôte  » (Message du 13.3.1988) prophétiquement entrevue par Jean XXIII (14), au grand retour du Christ dans le cœur de Son Eglise, et de Sa création.

Lui-même définit son message « messages de la deuxième Pentecôte  » (Message du 6.8.1991). Il confirme, avec un ton parfois affligé, parfois impétueux – très masculine cette image du Seigneur et pourtant si riche d’infinie tendresse – que l’Eglise sera « réanimée  », « restaurée  », « vivifiée  », « consolée  ». Des expressions comme «  Ecclésia renaîtra, Ecclésia revivra » constitue un refrain harcelant qui marque beaucoup de pages des volumes publiés à ce jour.

Si des évènements apocalyptiques se dessinent à l’horizon de l’humanité d’aujourd’hui, si «  d’énormes réparations  » sont annoncées à répétition, c’est parce que la défaite de l’antique adversaire s’approche : « la sainteté paralysera Satan pour mille ans » (Message du 19.12.1990), «  il sera enchaîné par le rosaire » (Message du 2.8.1991). Des thématiques, celles-ci qui sont reprises dans les exemples de beaucoup de pages bibliques, dont s’actualise souvent, de manière suggestive et provocante, l’éternel message.

L’Eglise sera une

La clé de voûte de ce puissant dessein est l’unité des Eglises. Ici la prophétie de Vassula exprime toute sa force et son concret. De cette prophétie, Vassula même est un signe : orthodoxe, singulièrement proche de la spiritualité catholique. Le Christ se plaint dans une vivace expression : « Mon Corps Me fait mal  » (Message du 29.3.1988) puisqu’il est démembré, avec une monstrueuse multiplicité de têtes. La « houlette » symbole de l’unique autorité de l’Eglise, a été « cassée » et a « volé en éclats » Mais, face à une situation si désolante , Il annonce que Son Eglise « sera une  » : «  Je viens unir Mon Eglise  » (Message du 23.3.1988), et ceci arrivera sous la conduite de «  Pierre-de-Mes-agneaux  » (Message du 16.5.1988) ; Il avertit : « Pour vous unir vous devez tous vous plier » (Message du 2.6.1987) et Il indique «  les clés de l’unité » : «  l’amour  » et «  l’humilité » (Message du 19.9.1991). De cette façon, on arrivera à L’adorer en un seul tabernacle, à célébrer Son « sacrifice perpétuel » sur un seul autel. Le premier signe de cet évènement, complètement inattendu et supérieur à toute prévision, comme la chute du communisme, sera l’unification des dates de Pâques. Le « faux œcuménisme » qui paralyse le chemin vers l’unité, cédera la place au « miracle » de la rencontre entre les différentes confessions chrétiennes sollicitées à retrouver les voies de l’entente et la fraternité.

Même en cela Brigitte et Vassula semblent réunies par une authentique vocation œcuménique ; la première à l’intérieur d’une Eglise lacérée par des factions opposés ; la deuxième, à l’intérieur de la chrétienté brisée par les schismes d’Orient et d’Occident - dernier en date le phénomène Lefebvre - et par la pression de nouvelles religiosités et sectes.

Dans le message de Vassula, vibrent ces mêmes urgences qui traversèrent les pages de Brigitte, mais avec de plus grandes accentuations, vu le caractère de «  plénitude du temps » de l’actuel moment historique mis en relief par Jean-Paul II dans l’encyclique Dominum et vivificantem (15) et repris dans l’encyclique Redemptoris Mater, quand Il affirme que la « fin du deuxième millénaire chrétien ouvre comme une nouvelle perspective » (16).

En effet, la veille du troisième millénaire, si contrastée de lumières et d’ombres, remet d’actualité l’invocation biblique mise comme sceau final à l’entière Révélation : «  Et l’Esprit et l’Epouse disent : Viens !  » (Ap.22, 17). La nouvelle ère s’annonce comme une jubilation d’amour : «  l’Amour cherche un retour d’amour  » (Message du 25.2.1991). Le Christ se présente «  comme un amant qui poursuit Sa bien-aimée  » (Message du 3.4.1990).

Lire ces pages d’un grand lyrisme : « Moi, votre Christ, Je viens ravir votre cœur par Mon chant d’amour  » (Message du 30.7.1990) ; Il nous assure qu’Il « nous prépare à entrer dans la nouvelle ère d’amour  » (Message du 22.9.1989) et que «  notre génération aura ses noces avec Son Saint Esprit  » (13.5.1991). Cet Esprit - en concluant, redonnons la parole au Concile - qui «  avec différents dons hiérarchiques et charismatiques… fait rajeunir l’Eglise, la renouvelle constamment et la conduit à l’union parfaite avec son Epoux. Puisque l’Esprit et l’épouse disent au Seigneur Jésus : « Viens !  » (17).

Père Antonio Gentili
La Vraie Vie en Dieu (supplément 2)
Edition du Parvis, Hauteville, octobre 2001
(1) Lumen Gentium 48/417.

(2) Lumen Gentium, 35/374

(3) Lumen Gentium, 12/317.

(4) Grégoire le Grand, Homélies sur Ezéchiel, 1,1-3

(5) Sur sainte Brigitte, cf. Madame de Flavigny, Sainte Brigitte de Suède, sa vie, ses révélations et son œuvre, Ed. Téqui, 1910.

(6) Cf. L. Lozza, Sainte Brigitte de Suède, maîtresse de spiritualité, prophète pour le troisième millénaire, Rome, 1991, chap. III : Lesq « Révélations », pp. 45-57 (livre non disponible en français).

(7) Sainte Brigitte de Suède, Choix anthologique des révélations, (Tip. Poliglotta Vaticana, Cité du Vatican 1982, 113, (livre non disponible en français).

(8) Benoît XIV, De Canonizatione (De Canonizatione occ. II, 53,15) affirme : « Donner à de pareilles révélations l’assentiment de la foi catholique n’est ni obligatoire ni possible ;pour elles la foi reste à l’intérieur des critères de cette prudence qui les présente comme probables et dignes d’être tenues pour vraies  » Par «  foi catholique  » il faut entendre l’assentiment donné aux symboles de la foi et aux dogmes

(9) Les Actes de cette rencontre internationale sont en cours de publication par les soins du Père Pergiorgio Nesti. Pour notre propos, est important l’exposé du Père Jésus Castellano Cervera, l’Eglise dans la vie et dans la pensée de sainte Brigitte. Cf. en outre M.A. Macciocchi, « les femmes selon Vojtyla  » Ed. Paoline, Milan 1992 p. 109)

(10) Cf. note 1 p. 17

(11) Jean-Paul II, Mulieris dignitatem, 15.8.1988, n. 27.

(12) Brigitte de Suède, Révélations (Rivelazioni, cit. p. 75)

(13) Dei Verbum, 23/906

(14) La constitution apostolique «  humanae salutis  », d’indiction du Concile Œcuménique Vatican II (25.12.1961) termine avec cette prière : « Renouvelle dans notre époque les prodiges comme dans une nouvelle Pentecôte » (EV 1/23)

(15) Jean-Paul II, Dominum et vivificantem n. 66

(16) Jean-Paul II, Redemptoris Mater n.49

(17) Lumen gentium 4/287